Saint Sadrill

Saint Sadrill, c’est le nom des orfèvres pop d’Antoine Mermet, bipède discret mais hyperactif, dont le deuxième album collectif, Frater Crater, arrive après six ans de silence. Les esprits de James Blake et Mark Hollis semblent convoqués à un banquet organisé par Scott Walker et St Vincent. Appelez cela de l’avant-pop, de l’émo indie ou de la musique de chambre lo-fi avec une touche expérimentale.

Frater Crater fait ainsi suite à Pierrefilant, un premier album collectif enregistré en 48 heures et sorti en 2018, qui avait suivi la sortie de Building Lampshades, un EP solo synth pop en forme de carnet de croquis, sorti en 2016. Il est porté par un groupe soudé, ni ensemble de chambre, ni groupe de rock, ni tout cela à la fois. On y retrouve des musiciens clés de la scène musicale innovante lyonnaise, qui ont en commun de préférer la créativité au respect des règles.

FRATER CRATER sortira le 13 septembre prochain.

L’expérimentation n’a pas nécessairement pour conséquence de créer un résultat abstrait et volontairement difficile d’accès. En se libérant de nombreuses contraintes normatives pour son aventure solo, le musicien Antoine Mermet, membre éminent du groupe de rock progressif foutraque Chromb, propose une approche exaltée et détournée de la pop music. […] L’ensemble entretient un étonnant fil conducteur lyrique, à mi-chemin entre les mélodies pastorales de Sufjan Stevens et les étonnantes visions musicales du regretté Mark Hollis, leader génial des merveilleux Talk Talk.

Longueurs d’ondes

Le petit orfèvre de la synthèse est devenu chef d’orchestre progressif et le dernier titre, Happy Humans, est à lui seul un condensé de Saint Sadrill : imprévisible, foutraque, et discrètement prophétique.

Magic

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